Si, comme moi, vous avez eu le bonheur et la chance de naître au beau milieu des années 80 et de traverser l'adolescence durant les 90's, alors il y a une forte probabilité que vous soyez passées par la case sourcils trop épilés. Il faut dire que la tendance de l'époque n'avait clairement rien à voir avec celle d'aujourd'hui. À l'aube des années 2000 (et même après), plus fins étaient les sourcils et mieux c'était. Alors on y allait gaiement et allègrement avec la pince à épiler, veillant à créer la ligne la plus nette et la moins fournie possible.
Je m'en suis moi-même donné à coeur joie et quand je regarde d'anciennes photos, ça me fait toujours tout drôle. Les notions de forme, de nature et d'implantation naturelle du sourcil m'étaient pour ainsi dire totalement étrangères, mon but étant seulement d'épiler le plus finement possible. D'ailleurs, quand j'ai commencé à bloguer, mes sourcils étaient encore loin d'être à leur top niveau. Comme je l'ai déjà raconté dans cet article, c'est finalement grâce au blog (mon mien) et aux blogs (celui des autres) que j'ai réalisé l'ampleur du désastre.
Par chance (ou pas, à vous de juger ;), je suis naturellement bien pourvue question pilosité et mes sourcils à l'état sauvage sont assez fournis (mais plutôt rebelles). Je n'ai donc jamais vraiment eu trop de difficultés à faire repousser mes sourcils jusque-là, quitte à passer de l'autre côté de la force en arborant des sourcils — pour le coup — trop épais. Ces dernières années, ma vie "sourcilière" s'est donc résumée à une sorte de yoyo entre "gros sourcils" et "hop, on va épiler tout ça... Et zut, j'ai encore trop épilé !". Aujourd'hui, les choses sont un peu plus compliquées que ça...
La remarque qui a véritablement mis le feu aux poudres est venue de la part d'une Sephorette à qui j'ai demandé conseil en matière de maquillage des sourcils fin décembre 2017. Elle m'a alors fait comprendre que mon épilation était on ne peut plus aléatoire (alors que moi, je la trouvais plutôt bien à l'époque— du moins quand mes sourcils étaient maquillés). J'ai donc eu envie, début 2018, de tout laisser pousser à nouveau dans l'optique de me faire épiler par un(e) pro cette fois-ci. Oui mais voilà, vivre avec les sourcils en jachère quand on se prend en photo au moins 1 fois par semaine, ce n'est pas forcément facile à gérer (question confiance en soi, tout ça ;). J'ai donc vite abandonné l'idée.
Et puis j'ai fait ma pause "bloguesque" (la dernière de cet été, là). Et là je me suis dit : "Ma vieille, c'est maintenant ou jamais !".
Dans l'indifférence générale, je n'ai donc plus (du tout !) épilé mes sourcils à partir du début du mois de mai et ce jusqu'à la fin du mois d'août dernier. Aujourd'hui, je n'y touche encore que très peu quitte à être en jachère totale. Mon objectif de base était de retrouver de l'épaisseur car j'avais trop épilé sous le sourcil, surtout au niveau de l'arc qui était (et qui reste) encore beaucoup trop creusé. Je voulais, de façon générale, "désarrondir" mon sourcil pour lui donner une forme plus douce et plus naturelle tout en renflouant le dessous de la tête et la queue du sourcil (elles aussi bien appauvries). Oui. Mais en vrai, la nature a ses limites.
Je ne détiens toujours pas la recette miracle qui permet de retrouver de beaux sourcils bien fournis en un rien de temps. D'ailleurs, même si mes sourcils d'aujourd'hui me conviennent davantage, ils sont toujours loin d'être parfaits (du moins pas comme je les aimerais) sans maquillage. Ils ont été bien trop longtemps "surépilés". J'ai, en revanche, quelques petits conseils à donner à celles qui veulent tout laisser (re)pousser avant qu'il ne soit trop tard.
1. Avant toute chose...
Il faut absolument se rentrer dans le crâne que nos 2 sourcils ne peuvent naturellement pas être symétriques. C'est physiquement impossible. Nos yeux ne sont pas identiques, notre nez n'est pas exactement au milieu de notre visage et comme la forme naturelle de nos sourcils dépend de ce genre de paramètres, vous comprendrez facilement pourquoi la nature ne nous a pas dotés de sourcils parfaitement similaires. Chez moi, le sourcil gauche est naturellement plus arqué que le sourcil droit par exemple. Vouloir à tout prix rendre ses sourcils parfaitement identiques nous fait parfois faire des bêtises et c'est bien souvent une quête vaine.
2. Avant toute chose (bis)...
Avant de se lancer dans une session repousse/épilation, il faut prendre son temps pour ne pas retomber dans ses travers. Il faut prendre son temps pour comprendre ce qui ne va pas dans la forme actuelle de ses sourcils. Il faut prendre son temps pour comprendre quelle est notre forme naturelle de sourcils (celle qui nous va le mieux). Et ça, selon moi, c'est ce qui est le plus compliqué dans l'histoire. D'ailleurs, si vous avez la possibilité de vous rendre chez une esthéticienne ou au Brow Bar de Benefit, foncez ! À force de nous regarder dans le miroir, on ne voit pas/plus ce qui cloche. Un regard extérieur nous permet en revanche de prendre véritablement conscience de ce qui ne va pas.
3. Avant toute chose (ter)...
Il faut être réaliste. Si on a naturellement le sourcil fin ou peu fourni, le laisser repousser ne fera pas réapparaître des poils qui n'ont jamais existé. Aussi, si on a "surépilé" (comme moi) son sourcil pendant près de 20 ans, il y aura forcément des zones qui resteront définitivement vierges de tout poil (#tristesse). Et là, à part tricher avec du maquillage (mon passe-temps favori), il n'y a plus grand chose à faire.
4. Concernant la repousse...
Il faut prendre son mal en patience. Personnellement, il ne s'est presque rien passé pour moi pendant 2 mois si ce n'est une repousse anarchique sans queue ni tête qui faisait que j'avais le sourcil hirsute et totalement "déformé" parce que des poils apparaissaient n'importe-où, dans n'importe-quel sens, en plus grande quantité par-ci et en plus faible quantité par-là. J'ai remarqué que la tête du sourcil était la zone qui avait tendance à repousser le plus vite et le plus facilement. Pour l'arc et la queue de sourcil, ça a été une autre paire de manches.
5. Pendant les 2 premiers mois...
J'ai évité de toucher à mes sourcils (dans tous les sens du terme). Je n'ai appliqué aucun produit visant à stimuler leur pousse et je ne les ai plus du tout maquillés non plus. Je voulais que la nature fasse son travail d'elle-même pour me rendre compte de la capacité (ou non) de mes poils à réapparaître tout seuls comme des grands. Plus de maquillage non plus car qui dit maquillage dit démaquillage et quand je démaquille mes sourcils, je perds toujours une quantité folle de poils. En revanche, j'ai pris le temps de les brosser avec un goupillon matin et soir pour ôter les peaux mortes.
6. Une fois les 2 premiers mois passés...
Mes sourcils m'ont pour ainsi dire montré leur max niveau potentiel de repousse et ce n'était pas ouf. Quand j'ai constaté que malgré le temps, il commençait vraiment à ne plus se passer grand chose là-haut question pousse (alors que j'avais encore des trous au niveau de l'arc et de la queue de sourcil), j'ai déployé les grands moyens en m'offrant le RevitaBrow de la très décriée marque Revitalash (non, ne me jugez pas... on en reparle plus bas). Je l'ai appliqué tous les soirs sur mes sourcils tout en insistant sur les zones encore dépourvues de poils. Si vous voulez opter pour quelque chose de naturel, vous pouvez vous munir d'huile de ricin. Vous imbibez un goupillon que vous passez dans vos sourcils avant d'aller vous coucher et vous répétez l'opération tous les soirs. L'huile de ricin fortifie les poils existants et aide, paraît-il, à la repousse. J'ai testé mais je n'ai pas aimé le côté hyper collant de la chose. Je m'y remettrai peut-être...
7. Au bout de 2 mois de cure de RevitaBrow...
Mes sourcils se sont incontestablement épaissis. Je n'ai toutefois pas trouvé le RevitaBrow dingue de ouf. Je pense d'ailleurs que si je n'avais pas passé 2 mois à tout laisser pousser avant de l'utiliser, je n'aurais constaté aucun changement majeur. Le RevitaBrow a effectivement étoffé la tête de mes sourcils, repigmentant certains poils invisibles et donnant un coup de pouce aux poils plus petits. Idem au niveau de l'arc de mon sourcil — les poils quasi-invisibles à l'oeil nu qui avaient amorcé leur pousse bien avant ma cure de RevitaBrow se sont montrés plus visibles. Mais au final, le RevitaBrow n'a, pour moi, pas été miraculeux et je n'en vois aujourd'hui plus les effets (comme si tous ces nouveaux poils, cette nouvelle pigmentation, avaient déjà disparu — et vous allez comprendre pourquoi en lisant la suite ;). Je n'ai d'ailleurs pas souhaité prolonger l'expérience au vu de tout ce que j'ai pu lire sur Revitalash ces derniers mois.
En effet, le Revitabrow c'est le petit frère du Revitalash et il est aujourd'hui de "notoriété bloguesque" que la formule de ces produits soi-disant miraculeux destinés à favoriser la pousse des cils et des sourcils n'est pas sans conséquence, notamment pour la peau et pour l'iris qui subissent taches et dépigmentations. La faute à la présence d'Ethylcloprostenolamide dans leur compo (plus précisément Dechloro Dihydroxy Difluoro Ethylcloprostenolamide — dit DDDE) qui est un ingrédient similaire à la prostaglandine (je ne l'invente pas, c'est Revitalash qui le dit), une hormone dont les molécules jouent un rôle de médiateur dans l'activité des cellules. Or la prostaglandine et ses dérivés ont des effets secondaires avérés (et ça, Revitalash ne le dit pas).
Les dérivés de la prostaglandine sont par exemple présents dans les collyres bêtabloquants utilisés dans le traitement du glaucome et il est reconnu que ces collyres modifient "de façon définitive la couleur des yeux". Plus fort, on nous dit même que ces collyres à base de pseudo-prostaglandines "peuvent également augmenter la longueur des cils" (tiens donc !) mais que "celle-ci redevient normale après l'arrêt du traitement" (source). La blague ! Vous l'aurez compris, Revitalash et Revitabrow n'ont donc aucun effet sur la durée. C'est du temporaire. En revanche, les effets indésirables, eux, sont permanents.
Revitalash pousse le bouchon encore plus loin pour prouver l'innocuité de ses produits puisque la marque se dédouane en disant que contrairement aux prostaglandines ("naturellement présentes dans tous les tissus de notre corps", bla bla bla...), le Dechloro Dihydroxy Difluoro Ethylcloprostenolamide "n'est pas une hormone" et n'agit que "localement" (comprendre : n'agit que sur le contour de l'oeil ou dans les sourcils, là où on applique le Revitalash et/ou le Revitabrow ; mais certainement pas dans l'oeil). Mouais... Alors on en parle de toutes celles qui ont subi ces même effets secondaires irréversibles tels que taches brunes sur tout le ras de cils (supérieur et inférieur) et autres décolorations de l'iris suite à l'usage du Revitalash ? Un produit que l'on applique au ras des cils finira forcément dans l'oeil, d'une façon ou d'une autre, même s'il est appliqué consciencieusement comme conseillé. Arrêtez de vous voiler la face chez Revitalash !
Pour ma part, je n'ai fort heureusement rien subi de tel avec le Revitabrow appliqué dans mes sourcils (qui contient pourtant lui aussi le "fameux" DDDE) et je tiens à préciser que la tache dans mon oeil (celle qui m'a tenue éloignée du blog pendant des mois) n'avait strictement rien à voir avec ça puisqu'elle est apparue bien avant que j'utilise le Revitabrow. Mais je reconnais avoir joué avec le feu en ayant acheté ce Revitabrow, me disant que les sourcils, ce n'était pas les cils ; que c'était donc moins proche de l'iris et que c'était finalement moins dangereux. C'est débile. Comment faire confiance à une marque pareille au final ? Pourquoi lui donner des sous ? Parce que Revitalash reverse une partie de ses ventes aux "initiatives de recherche et prévention contre le cancer du sein" (véridique — on marche sur la tête !) ? On ne m'y reprendra plus, le jeu n'en vaut pas la chandelle. Fin de la parenthèse Revitabrow.
8. Bien évidemment...
Le plus dur pendant ces 4 mois de pousse a été de me tenir éloignée de ma pince à épiler. Parce que les poils ne poussent pas forcément là où on les attend et c'est à la fois frustrant et décourageant. On rêve d'une belle ligne de sourcil, on s'en donne les moyens tous les jours et au final, ça ressemble encore à pas grand-chose parce que ça reste l'anarchie totale.
9. Et puis vient le moment où...
On se dit qu'on a plus ou moins atteint son but (ou tout simplement qu'on ne peut pas avoir mieux). On se munit de la fameuse pince (ou on file chez l'esthéticienne/au Brow Bar si on n'est pas sûre de soi) et on y va mollo, poil par poil. Il vaut alors mieux épiler trop peu que trop. On pense aussi à se décoller du miroir. En se regardant de plus loin, on a une meilleure vue de l'ensemble du sourcil (et du visage) et ce qu'il faut épiler (et ne pas épiler) saute tout de suite plus facilement aux yeux.
10. Aujourd'hui...
J'essaye de ne plus du tout toucher aux quelques rares poils qui poussent sous l'arc de mon sourcil (sauf s'ils sont bien trop bas, près de mon creux de paupière). Certains qui avaient d'ailleurs réussi à réapparaître ont d'ores et déjà re-disparu et ne semblent pas vouloir repousser à nouveau. J'ai encore un trou à chaque sourcil à ce niveau là et je pense ne jamais les récupérer. Pour le reste, tout est une question de "cohérence". J'épile ma tête autant que faire se peut dans la continuité de la forme naturelle de mon sourcil et j'évite de faire des "cassures" pour que l'ensemble ne paraisse pas trop "géométrique" (comme cela a pu l'être auparavant). Comme je l'ai dit plus haut, mes sourcils sont loin d'être parfaits aujourd'hui encore et je suis toujours obligée de les maquiller pour obtenir la ligne tant espérée. Je n'écarte toutefois pas l'idée de me rendre dans un Brow Bar dans un futur proche parce qu'il y a des techniques que je ne maîtrise absolument pas et je préfère ne plus m'y risquer à ce jour.
Pour en savoir plus :
RevitaBrow Advanced de RevitaLash | à partir de 56,90 euros chez Feelunique, en pharmacies et parapharmacies (mais par pitié, gardez vos sous !).
[argent jeté par les fenêtres par mes soins]
Mise en beauté :
Base de teint : Fluide Hydratant Matifiant Peaux Mixtes de Clarins
Fond de teint : Skin Foundation Stick de Bobbi Brown - nuance Porcelain
Anti-cernes : Shape Tape de Tarte - nuance Fair
Correcteur : Radiant Creamy Concealer de NARS - nuance Vanilla
Poudre libre : Hyaluronic Hydra-Powder de By Terry
Blush & highlighter : Palette Ambient Lighting Edit Volume 4 de Hourglass
Sourcils : Eyebrow Styler Cien de Lidl - nuance 10 Dark Blond
Mascara : Paradise Extatic Waterproof de L'Oréal
Crayon (muqueuse supérieure) : Glide-On Eye Pencil Waterproof d'Urban Decay - nuance Perversion
Lèvres : Rouge à Lèvres Cien de Lidl - nuance 10 Cosy Rose
Ongles : Essie Treat Love & Color - nuance 100 A-Game
Je m'en suis moi-même donné à coeur joie et quand je regarde d'anciennes photos, ça me fait toujours tout drôle. Les notions de forme, de nature et d'implantation naturelle du sourcil m'étaient pour ainsi dire totalement étrangères, mon but étant seulement d'épiler le plus finement possible. D'ailleurs, quand j'ai commencé à bloguer, mes sourcils étaient encore loin d'être à leur top niveau. Comme je l'ai déjà raconté dans cet article, c'est finalement grâce au blog (mon mien) et aux blogs (celui des autres) que j'ai réalisé l'ampleur du désastre.
Par chance (ou pas, à vous de juger ;), je suis naturellement bien pourvue question pilosité et mes sourcils à l'état sauvage sont assez fournis (mais plutôt rebelles). Je n'ai donc jamais vraiment eu trop de difficultés à faire repousser mes sourcils jusque-là, quitte à passer de l'autre côté de la force en arborant des sourcils — pour le coup — trop épais. Ces dernières années, ma vie "sourcilière" s'est donc résumée à une sorte de yoyo entre "gros sourcils" et "hop, on va épiler tout ça... Et zut, j'ai encore trop épilé !". Aujourd'hui, les choses sont un peu plus compliquées que ça...
La remarque qui a véritablement mis le feu aux poudres est venue de la part d'une Sephorette à qui j'ai demandé conseil en matière de maquillage des sourcils fin décembre 2017. Elle m'a alors fait comprendre que mon épilation était on ne peut plus aléatoire (alors que moi, je la trouvais plutôt bien à l'époque— du moins quand mes sourcils étaient maquillés). J'ai donc eu envie, début 2018, de tout laisser pousser à nouveau dans l'optique de me faire épiler par un(e) pro cette fois-ci. Oui mais voilà, vivre avec les sourcils en jachère quand on se prend en photo au moins 1 fois par semaine, ce n'est pas forcément facile à gérer (question confiance en soi, tout ça ;). J'ai donc vite abandonné l'idée.
Et puis j'ai fait ma pause "bloguesque" (la dernière de cet été, là). Et là je me suis dit : "Ma vieille, c'est maintenant ou jamais !".
Dans l'indifférence générale, je n'ai donc plus (du tout !) épilé mes sourcils à partir du début du mois de mai et ce jusqu'à la fin du mois d'août dernier. Aujourd'hui, je n'y touche encore que très peu quitte à être en jachère totale. Mon objectif de base était de retrouver de l'épaisseur car j'avais trop épilé sous le sourcil, surtout au niveau de l'arc qui était (et qui reste) encore beaucoup trop creusé. Je voulais, de façon générale, "désarrondir" mon sourcil pour lui donner une forme plus douce et plus naturelle tout en renflouant le dessous de la tête et la queue du sourcil (elles aussi bien appauvries). Oui. Mais en vrai, la nature a ses limites.
Je ne détiens toujours pas la recette miracle qui permet de retrouver de beaux sourcils bien fournis en un rien de temps. D'ailleurs, même si mes sourcils d'aujourd'hui me conviennent davantage, ils sont toujours loin d'être parfaits (du moins pas comme je les aimerais) sans maquillage. Ils ont été bien trop longtemps "surépilés". J'ai, en revanche, quelques petits conseils à donner à celles qui veulent tout laisser (re)pousser avant qu'il ne soit trop tard.
1. Avant toute chose...
Il faut absolument se rentrer dans le crâne que nos 2 sourcils ne peuvent naturellement pas être symétriques. C'est physiquement impossible. Nos yeux ne sont pas identiques, notre nez n'est pas exactement au milieu de notre visage et comme la forme naturelle de nos sourcils dépend de ce genre de paramètres, vous comprendrez facilement pourquoi la nature ne nous a pas dotés de sourcils parfaitement similaires. Chez moi, le sourcil gauche est naturellement plus arqué que le sourcil droit par exemple. Vouloir à tout prix rendre ses sourcils parfaitement identiques nous fait parfois faire des bêtises et c'est bien souvent une quête vaine.
2. Avant toute chose (bis)...
Avant de se lancer dans une session repousse/épilation, il faut prendre son temps pour ne pas retomber dans ses travers. Il faut prendre son temps pour comprendre ce qui ne va pas dans la forme actuelle de ses sourcils. Il faut prendre son temps pour comprendre quelle est notre forme naturelle de sourcils (celle qui nous va le mieux). Et ça, selon moi, c'est ce qui est le plus compliqué dans l'histoire. D'ailleurs, si vous avez la possibilité de vous rendre chez une esthéticienne ou au Brow Bar de Benefit, foncez ! À force de nous regarder dans le miroir, on ne voit pas/plus ce qui cloche. Un regard extérieur nous permet en revanche de prendre véritablement conscience de ce qui ne va pas.
3. Avant toute chose (ter)...
Il faut être réaliste. Si on a naturellement le sourcil fin ou peu fourni, le laisser repousser ne fera pas réapparaître des poils qui n'ont jamais existé. Aussi, si on a "surépilé" (comme moi) son sourcil pendant près de 20 ans, il y aura forcément des zones qui resteront définitivement vierges de tout poil (#tristesse). Et là, à part tricher avec du maquillage (mon passe-temps favori), il n'y a plus grand chose à faire.
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Mes sourcils actuels sans maquillage |
4. Concernant la repousse...
Il faut prendre son mal en patience. Personnellement, il ne s'est presque rien passé pour moi pendant 2 mois si ce n'est une repousse anarchique sans queue ni tête qui faisait que j'avais le sourcil hirsute et totalement "déformé" parce que des poils apparaissaient n'importe-où, dans n'importe-quel sens, en plus grande quantité par-ci et en plus faible quantité par-là. J'ai remarqué que la tête du sourcil était la zone qui avait tendance à repousser le plus vite et le plus facilement. Pour l'arc et la queue de sourcil, ça a été une autre paire de manches.
5. Pendant les 2 premiers mois...
J'ai évité de toucher à mes sourcils (dans tous les sens du terme). Je n'ai appliqué aucun produit visant à stimuler leur pousse et je ne les ai plus du tout maquillés non plus. Je voulais que la nature fasse son travail d'elle-même pour me rendre compte de la capacité (ou non) de mes poils à réapparaître tout seuls comme des grands. Plus de maquillage non plus car qui dit maquillage dit démaquillage et quand je démaquille mes sourcils, je perds toujours une quantité folle de poils. En revanche, j'ai pris le temps de les brosser avec un goupillon matin et soir pour ôter les peaux mortes.
6. Une fois les 2 premiers mois passés...
Mes sourcils m'ont pour ainsi dire montré leur max niveau potentiel de repousse et ce n'était pas ouf. Quand j'ai constaté que malgré le temps, il commençait vraiment à ne plus se passer grand chose là-haut question pousse (alors que j'avais encore des trous au niveau de l'arc et de la queue de sourcil), j'ai déployé les grands moyens en m'offrant le RevitaBrow de la très décriée marque Revitalash (non, ne me jugez pas... on en reparle plus bas). Je l'ai appliqué tous les soirs sur mes sourcils tout en insistant sur les zones encore dépourvues de poils. Si vous voulez opter pour quelque chose de naturel, vous pouvez vous munir d'huile de ricin. Vous imbibez un goupillon que vous passez dans vos sourcils avant d'aller vous coucher et vous répétez l'opération tous les soirs. L'huile de ricin fortifie les poils existants et aide, paraît-il, à la repousse. J'ai testé mais je n'ai pas aimé le côté hyper collant de la chose. Je m'y remettrai peut-être...
7. Au bout de 2 mois de cure de RevitaBrow...
Mes sourcils se sont incontestablement épaissis. Je n'ai toutefois pas trouvé le RevitaBrow dingue de ouf. Je pense d'ailleurs que si je n'avais pas passé 2 mois à tout laisser pousser avant de l'utiliser, je n'aurais constaté aucun changement majeur. Le RevitaBrow a effectivement étoffé la tête de mes sourcils, repigmentant certains poils invisibles et donnant un coup de pouce aux poils plus petits. Idem au niveau de l'arc de mon sourcil — les poils quasi-invisibles à l'oeil nu qui avaient amorcé leur pousse bien avant ma cure de RevitaBrow se sont montrés plus visibles. Mais au final, le RevitaBrow n'a, pour moi, pas été miraculeux et je n'en vois aujourd'hui plus les effets (comme si tous ces nouveaux poils, cette nouvelle pigmentation, avaient déjà disparu — et vous allez comprendre pourquoi en lisant la suite ;). Je n'ai d'ailleurs pas souhaité prolonger l'expérience au vu de tout ce que j'ai pu lire sur Revitalash ces derniers mois.
En effet, le Revitabrow c'est le petit frère du Revitalash et il est aujourd'hui de "notoriété bloguesque" que la formule de ces produits soi-disant miraculeux destinés à favoriser la pousse des cils et des sourcils n'est pas sans conséquence, notamment pour la peau et pour l'iris qui subissent taches et dépigmentations. La faute à la présence d'Ethylcloprostenolamide dans leur compo (plus précisément Dechloro Dihydroxy Difluoro Ethylcloprostenolamide — dit DDDE) qui est un ingrédient similaire à la prostaglandine (je ne l'invente pas, c'est Revitalash qui le dit), une hormone dont les molécules jouent un rôle de médiateur dans l'activité des cellules. Or la prostaglandine et ses dérivés ont des effets secondaires avérés (et ça, Revitalash ne le dit pas).
Les dérivés de la prostaglandine sont par exemple présents dans les collyres bêtabloquants utilisés dans le traitement du glaucome et il est reconnu que ces collyres modifient "de façon définitive la couleur des yeux". Plus fort, on nous dit même que ces collyres à base de pseudo-prostaglandines "peuvent également augmenter la longueur des cils" (tiens donc !) mais que "celle-ci redevient normale après l'arrêt du traitement" (source). La blague ! Vous l'aurez compris, Revitalash et Revitabrow n'ont donc aucun effet sur la durée. C'est du temporaire. En revanche, les effets indésirables, eux, sont permanents.
Revitalash pousse le bouchon encore plus loin pour prouver l'innocuité de ses produits puisque la marque se dédouane en disant que contrairement aux prostaglandines ("naturellement présentes dans tous les tissus de notre corps", bla bla bla...), le Dechloro Dihydroxy Difluoro Ethylcloprostenolamide "n'est pas une hormone" et n'agit que "localement" (comprendre : n'agit que sur le contour de l'oeil ou dans les sourcils, là où on applique le Revitalash et/ou le Revitabrow ; mais certainement pas dans l'oeil). Mouais... Alors on en parle de toutes celles qui ont subi ces même effets secondaires irréversibles tels que taches brunes sur tout le ras de cils (supérieur et inférieur) et autres décolorations de l'iris suite à l'usage du Revitalash ? Un produit que l'on applique au ras des cils finira forcément dans l'oeil, d'une façon ou d'une autre, même s'il est appliqué consciencieusement comme conseillé. Arrêtez de vous voiler la face chez Revitalash !
Pour ma part, je n'ai fort heureusement rien subi de tel avec le Revitabrow appliqué dans mes sourcils (qui contient pourtant lui aussi le "fameux" DDDE) et je tiens à préciser que la tache dans mon oeil (celle qui m'a tenue éloignée du blog pendant des mois) n'avait strictement rien à voir avec ça puisqu'elle est apparue bien avant que j'utilise le Revitabrow. Mais je reconnais avoir joué avec le feu en ayant acheté ce Revitabrow, me disant que les sourcils, ce n'était pas les cils ; que c'était donc moins proche de l'iris et que c'était finalement moins dangereux. C'est débile. Comment faire confiance à une marque pareille au final ? Pourquoi lui donner des sous ? Parce que Revitalash reverse une partie de ses ventes aux "initiatives de recherche et prévention contre le cancer du sein" (véridique — on marche sur la tête !) ? On ne m'y reprendra plus, le jeu n'en vaut pas la chandelle. Fin de la parenthèse Revitabrow.
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Mes sourcils actuels une fois maquillés |
8. Bien évidemment...
Le plus dur pendant ces 4 mois de pousse a été de me tenir éloignée de ma pince à épiler. Parce que les poils ne poussent pas forcément là où on les attend et c'est à la fois frustrant et décourageant. On rêve d'une belle ligne de sourcil, on s'en donne les moyens tous les jours et au final, ça ressemble encore à pas grand-chose parce que ça reste l'anarchie totale.
9. Et puis vient le moment où...
On se dit qu'on a plus ou moins atteint son but (ou tout simplement qu'on ne peut pas avoir mieux). On se munit de la fameuse pince (ou on file chez l'esthéticienne/au Brow Bar si on n'est pas sûre de soi) et on y va mollo, poil par poil. Il vaut alors mieux épiler trop peu que trop. On pense aussi à se décoller du miroir. En se regardant de plus loin, on a une meilleure vue de l'ensemble du sourcil (et du visage) et ce qu'il faut épiler (et ne pas épiler) saute tout de suite plus facilement aux yeux.
10. Aujourd'hui...
J'essaye de ne plus du tout toucher aux quelques rares poils qui poussent sous l'arc de mon sourcil (sauf s'ils sont bien trop bas, près de mon creux de paupière). Certains qui avaient d'ailleurs réussi à réapparaître ont d'ores et déjà re-disparu et ne semblent pas vouloir repousser à nouveau. J'ai encore un trou à chaque sourcil à ce niveau là et je pense ne jamais les récupérer. Pour le reste, tout est une question de "cohérence". J'épile ma tête autant que faire se peut dans la continuité de la forme naturelle de mon sourcil et j'évite de faire des "cassures" pour que l'ensemble ne paraisse pas trop "géométrique" (comme cela a pu l'être auparavant). Comme je l'ai dit plus haut, mes sourcils sont loin d'être parfaits aujourd'hui encore et je suis toujours obligée de les maquiller pour obtenir la ligne tant espérée. Je n'écarte toutefois pas l'idée de me rendre dans un Brow Bar dans un futur proche parce qu'il y a des techniques que je ne maîtrise absolument pas et je préfère ne plus m'y risquer à ce jour.
Pour en savoir plus :
RevitaBrow Advanced de RevitaLash | à partir de 56,90 euros chez Feelunique, en pharmacies et parapharmacies (mais par pitié, gardez vos sous !).
[argent jeté par les fenêtres par mes soins]
Mise en beauté :
Base de teint : Fluide Hydratant Matifiant Peaux Mixtes de Clarins
Fond de teint : Skin Foundation Stick de Bobbi Brown - nuance Porcelain
Anti-cernes : Shape Tape de Tarte - nuance Fair
Correcteur : Radiant Creamy Concealer de NARS - nuance Vanilla
Poudre libre : Hyaluronic Hydra-Powder de By Terry
Blush & highlighter : Palette Ambient Lighting Edit Volume 4 de Hourglass
Sourcils : Eyebrow Styler Cien de Lidl - nuance 10 Dark Blond
Mascara : Paradise Extatic Waterproof de L'Oréal
Crayon (muqueuse supérieure) : Glide-On Eye Pencil Waterproof d'Urban Decay - nuance Perversion
Lèvres : Rouge à Lèvres Cien de Lidl - nuance 10 Cosy Rose
Ongles : Essie Treat Love & Color - nuance 100 A-Game